Carmel de la Trinité
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Plappeville
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Sa Majesté, le Seigneur, a été le vrai livre dans lequel j’ai « vu » toutes les vérités.(Ste Thérèse d'Avila-Vie 26,5)

St.Paul.JPGQuand Saint Paul instruit Bse Elisabeth de la Trinité

III  Source paulinienne de Bse Élisabeth de la Trinité ?elisabeth_de_la_trinite.jpg

L’extrait d’Élisabeth que nous avons étudié tout à l’heure est typique de ce que l’on trouve dans tous ses écrits. J’ai été très perplexe devant le mélange incroyable de citations qu’elle peut faire, quelque fois en une seule phrase !!! Et je me demandais comment elle avait découvert les textes de l’Écriture qu’elle cite. C’est encore le Père Marion qui m’apporte la réponse :
« Élisabeth n’a jamais eu en mains l’Ancien Testament, à part les Psaumes. Tout ce qu’elle connaît de la Bible provient de citations qu’elle pouvait glaner dans les auteurs spirituels.
Élisabeth avait son “Gaume” : le Manuel du Chrétien, édition du chanoine Gaume, approuvé par Mgr l’Archevêque de Paris, 1896. Il contient l’Ordinaire de la Messe, le Nouveau Testament, les psaumes et l’Imitation de Jésus Christ, format d’un gros missel de presque 1500 pages. (…)La présentation est austère. Le texte atomisé : chaque verset constitue un paragraphe en soi. Impossible de saisir l’ensemble d’un développement, d’une argumentation. Tout est sur le même plan, pas de sous-titres. Et que dire des notes ? Il faut reconnaître que certaines sont fort justes et suggestives pour la prière. Élisabeth saura utiliser l’une ou l’autre ; mais le ton est tranchant, affirmatif : il n’y a pas à discuter. Et puis alors – et j’avoue en avoir été tout remué – la moitié des notes sont de l’argumentation pointilliste, pied à pied, contre les méchants hérétiques, sectaires, schismatiques, rationalistes et autres. Les textes qui nous portent le salut sont des champs de bataille minés. Mais rien n’arrête l’Esprit-Saint, et c’est à travers cet instrument défaillant qu’Élisabeth ira “s’instruire vers St Paul ”. (DR 29)
Personne ne l’introduisait à la lecture de l’Écriture ; elle y a été d’instinct, mais de ce fait, seuls, quelques passages l’ont frappée, tandis qu’elle ignorait totalement d’autres. 13 »
Pour nous en tenir à l’étude des textes pauliniens, il est intéressant de comparer Ste Thérèse de Lisieux et Élisabeth. « Pte Thérèse cite beaucoup les Évangiles, mais St Paul seulement 51 fois, et surtout Romain, I Corinthiens, presque rien d’Éphésiens, Colossiens, qui sont les grandes synthèses théologiques de Paul, dont Élisabeth fait précisément sa nourriture préférée.

magnificat.jpgVoici la répartition par épître des citations pauliniennes d’Élisabeth :
Rom : 50 Gal : 37 Col : 46 Phil : 32 I Cor : 40 II Cor : 26 (Héb : 46)
Éphésiens est citée : 152 fois !!!
Il n’y a plus à en douter : Élisabeth a eu sa lecture originale et personnelle de l’Écriture.
C’est dans St Paul qu’elle a trouvé son illumination, et spécialement dans l’Épître aux Éphésiens.
C’est là qu’il faut chercher, c’est là qu’est son message. 14»


13.Carmel 1981 (n° 2-3 ) p. 48
14.Carmel 1981 (n° 2-3 ) p. 49-50

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