Carmel de la Trinité
Metz-
Plappeville
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Seigneur, que je te serve toujours, fais de moi ce que Tu voudras.(Ste Thérèse d'Avila-Exclamations 146)

L’année liturgique s’achève sur la contemplation du Christ Roi, et c’est une belle introduction au temps de l’Avent. Comme le dit Ste Thérèse d’Avila il est bon de
« s’envoler de temps en temps pour considérer la grandeur et la Majesté de Dieu ». Cette considération rendra encore plus belle la contemplation de l’abaissement du Seigneur en son Incarnation.

Nous vous proposons d’écouter quelques passages choisis dans les Pensée sur l’Amour de Dieu. (Extraits des chapitres 5 et 6)
Cet écrit est une sorte de médiation à partir de versets du Cantique des cantiques, pour parler des grâces de l’union à Dieu.

J’aime lire ces passages en contemplant la Vierge Marie qui a vécu une union à Dieu si parfaite. Qu’elle nous entraîne dans l’émerveillement de ce Dieu qui veut vivre en nous dans un amour intime intense.

" Interrogeons l’Epouse (du Cantique des cantiques) et apprenons de cette âme bienheureuse, collée à la Parole divine comment nous devons nous comporter…
Voici la réponse qu’elle nous fait : « Je me suis assise à l’ombre de Celui que j’avais désiré et Son fruit est doux à mon palais. Le Roi m’a introduite dans le cellier à vin et Il a ordonné en moi la charité. »
Comparant Dieu, son Bien-Aimé au pommier elle dit que Son fruit est doux à son palais. Ô âmes d’oraison ! Goûtez toutes ces paroles. Sous combien d’aspects ne pouvons-nous pas considérer notre Dieu ! Combien d’aliments divers nous trouvons en Lui ! C’est une manne qui prend tous les goûts que nous désirons. Oh ! Quelle ombre que cette ombre céleste ! Je me rappelle ces paroles de l’ange à la Très Sainte Vierge Notre-Dame : « La puissance du très Haut te couvrira de son ombre. » Ah ! Qu’une âme doit se sentir protégée, quand le Seigneur la place sous cette ombre merveilleuse ! Elle peut avec raison s’asseoir et se regarder comme en sûreté.
Quand à cette ombre de la Divinité, c’est à juste titres qu’elle est appelée « ombre » parce qu’ici-bas nous ne pouvons voir la Divinité qu’à travers une nuée. Un moment vient pourtant où le soleil devenu resplendissant envoie à l’âme, par le moyen de l’Amour, une certaine notion qui lui révèle que sa Majesté est proche, et cette proximité est telle, qu’il faut renoncer à l’exprimer.
Pour moi, je suis persuadée que le Saint Esprit est ici le médiateur entre l’âme et Dieu. C’est lui qui la meut par de si ardents désirs et l’enflamme à ce Feu souverain qui se trouve si près d’elle. Oh ! Seigneur, de quelle miséricordes tu uses ici envers l’âme ! Sois à jamais loué et béni de nous aimer d’un tel amour !
« Le Roi m’a menée » Combien l’âme épouse le fait ressortir ce nom de Roi tout-puissant, qui ne voit personne au-dessus de soi et dont le règne n’aura jamais de fin ! Quand l’âme en est là, à coup sûr elle est bien près de concevoir quelque chose de la grandeur de ce Roi
« dans le cellier à vin »Le Roi entend tout lui livrer, afin qu’elle boive autant qu’elle voudra et s’enivre pleinement en buvant tous les vins divers que renferme le cellier. Ah ! Quelle jouisse de toutes ces joies, qu’elle admire toutes ces merveilles…les merveilles que l’âme découvre sans savoir comment elle les découvre, sont d’une telle grandeur qu’elle le fait connaître en disant : « et il a ordonné en moi la charité ».
Ô âme chérie de Dieu ! Dès lors que sa Majesté t’élève à cette hauteur et t’adresse des paroles de tendresse…Il suppléera à ce que tu ne peux faire pour lui plaire, afin de prendre davantage encore son plaisir en toi.
L’Epoux voit cette âme entièrement perdue à elle-même et toute hors d’elle par son désir de L’aimer. Il voit que l’ardeur de son amour lui a ôté l’usage de son raisonnement afin qu’elle puisse l’aimer davantage. Dès lors, comment pourrait-il se retenir ? Sa Majesté n’a pas pour habitude de se refuser à qui se donne entièrement à elle et elle ne le pourrait pas.
L’immense amour que le Roi porte à l’âme, l’a élevée si haut. Il s’est uni Lui-même à l’amour de cette âme d’une façon que la raison ne peut pénétrer. Ces deux amours n’en font plus qu’un, et l’amour de l’âme est véritablement collé et uni à celui de Dieu.
Dieu fait en sorte que l’âme sache fort bien comment contenter sa Majesté. Comme l’amour est désormais bien réglé en elle !"

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Voici la servante du Seigneur,
qu’il me soit fait selon ta Parole

Le Puissant fit pour moi de grandes choses

Il a déployé la force de son bras.

 

Sa miséricorde s’étend d’âge en âge
sur ceux qui le craignent

 

Le Seigneur fit pour moi des merveilles,
Saint est son Nom !

 

 

Salut Marie, pleine de grâce !

 

 

Mon âme exulte en Dieu mon Sauveur




Et Marie parti en hâte
chez sa cousine Elisabeth

Luc 1