Carmel de la Trinité
Metz-
Plappeville
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Seigneur, que je te serve toujours, fais de moi ce que Tu voudras.(Ste Thérèse d'Avila-Exclamations 146)

Noël avec Ste Thérèse d’Avila
Comment Ste Thérèse d’Avila a-t-elle chanté Noël ?
Nous pouvons l’écouter en lisant ses poésies. Sachons, pour comprendre le style de l’écriture, qu’elles étaient écrites pour être chantées à la manière espagnole sur un petit pas de danse, comme Ste Thérèse le vivait avec ses sœurs lors des temps de rencontre en détente, aux jours de fête
Ces textes sont écrits comme en dialogue avec des personnages qu’elle interroge et exhorte.
Elle est impressionnée par l’abaissement du Fils de Dieu, ce « Souverain », ce « Tout-Puissant », qui se fait « mortel » pour « supprimer le mal ». Elle attire l’attention sur la « pauvreté » de « l’Innocent » qui se livre à nous. Elle voit en l’Enfant divin, le Dieu qui s’abaisse jusqu’à la croix, pour nous donner la « Vie qui sera dans sa main ». Elle interroge et prend à parti tous les passants : « Blaise, Menga ou Laurent ». Elle cherche à éveiller en eux la Foi et l’amour : « Ce serait bien mal de ne pas l’aimer. »
Dans ces poésies comme dans la liturgie, qui nous fait célébrer des martyrs aussitôt après le jour de Noël, la crèche et la Croix sont indissociablement liées. Ainsi la joie de Noël ne fait pas injure aux douleurs de notre monde, comme le chante une hymne : « Ta naissance dans l’histoire transfigure nos tourments en douleurs d’enfantement, où déjà surgit ta Gloire ! » La crèche est la graine du grand arbre de la Croix qui ouvre le Ciel. Elle est le début du chemin du Ciel.
L’incarnation du Christ provoque toujours chez Ste Thérèse de la compassion. « Le Seigneur aime mieux la pauvreté, suivons-Le donc nous », ou encore « mourrons à Son service », et même « A nous de Le sauver » ! Thérèse veut être là auprès de Jésus pour Le consoler, L’aimer. Telle est son attitude envers Jésus toujours, toujours.

 

O pasteurs veillez !

O pasteurs, qui veillez
Pour garder vos troupeaux,
voyez : « Un Agneau vous est né »,
Le fils du Dieu souverain !
Il vient pauvre et méprisé :
commencez donc par Le garder …

-Songe donc je suis tout étourdi
Par la joie et la peine ensemble.
- Si c’est Dieu qui est né aujourd’hui,
comment se fait-il qu’il soit mort ?
- Oh ! il est homme en même temps.
La vie seras sera dans sa main
Vois quel est cet Agneau,
Le Fils du Dieu souverain.

 

Pour Noël….
-Vois, Laurent,
Quel amour fort !
Il vient, l’innocent
Souffrir le froid.
Il renonce à sa seigneurie
Mais enfin il est Dieu.
N’ayons donc plus peur

-Mais pourquoi, Pascal,
Nous at-t-il fait ce don :
Se vêtir de bure
Et laisser la richesse ?
Il aime mieux la pauvreté.
Suivons-le donc, nous,
Puisqu’il s’est fait homme…
 

Pour la naissance de Jésus

Aujourd’hui vient pour nous racheter
Un berger de notre parenté;
Gilles, c’est le Dieu tout-puissant.

- C’est pourquoi il nous a délivrés
De la prison de Satan.
Et de même il est parent de Blaise,
de Menga, de Laurent.
Oh ! Il est le Dieu tout-puissant.

-S’il est Dieu, comment est-il vendu
Et meurt-il crucifié ?
-Ne vois-tu pas qu’il a tué le péché ?
En souffrant, lui, l’innocent ?
Gilles, c’est le Dieu tout-puissant

-Ma foi, j’ai vu le nouveau-né,
D’une très jolie bergère.
-Mais s’il est Dieu, comment a-t-il voulu
Vivre parmi de si pauvres gens ?
Ne vois-tu pas qu’il est tout-puissant…

nino_jesus_fondateur.JPGPremier Enfant Jésus fondateur
qui accompagaint Ste Thérèse